[s. d.]

Guy Marais, Furetiriana

Paris, Guillain, 1696

Critique d'Oedipe de Corneille comparée à la Phèdre de Racine

Cette critique comparée entre l'Oedipe de Corneille et la Phèdre de Racine se fonde sur l'effet produit par la pièce sur le spectateur.

C’est Oedipe que Monsieur de Corneille fait parler dans sa tragédie : quelles belles actions Oedipe a-t-il faites, excepté de tuer Laïus son père, pour le comparer à Hercule dont la vie n’est qu’un tissu de fameux exploits ? Cet endroit est outré, il pouvait faire son héros honnête homme, sans aller au-delà de la vérité. Il faut garder un milieu. Monsieur Racine, dans sa Phèdre, a bien mieux suivi les préceptes d’Aristote. Ces remords qui la rongent excitent la compassion de l’auditeur et son crime qu’il expose ne lui cache point de son histoire : si le récit en fait horreur, le trouble, les agitations et les reproches que Phèdre s’en fait à elle-même la font plaindre.

Ana disponible sur Gallica.


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