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1619

Thomas Sonnet de Courval, Les tromperies des charlatans découvertes par le Sieur de Courval, docteur en médecine

Paris, Nicolas Rousset, 1619

Un farceur complice d'un charlatan

Dans son pamphlet contre les charlatans, Thomas Sonnet de Courval dénonce la complicité d'un farceur de l'Hôtel de Bourgogne dans les tromperies d'un vendeur d'onguent mirale.

Et afin qu'il ne manquât rien à sa charlatanerie, et qu'elle fut omnibus partibus & numeris absoluta, il avait quatre excellents joueurs de violon, qui avaient séance aux quatre coins de son théâtre, lesquels faisaient merveille, assistés d'un insigne bouffon ou plaisant de l'Hôtel de Bourgogne, nommé Galinette la Galina, qui de sa part faisait mille singeries, tours de souplesse et bouffonneries, pour attirer et amuser le peuple, lequel s'approchait comme à la foule de son théâtre, tant pour repaître ses yeux en la contemplation du bouffon, que pour contenter ses oreilles en la douce harmonie, et harmonieuse douceur des instruments, sans qu'aucun autre dessein les y eut portés. Si est-ce néanmoins qu'ils se trouvaient tellement chargés par le cajol affecté et babil effronté, qu'ils étaient contraints d'acheter de ses drogues, tant la curiosité et la persuasion avaient gagné sur eux.

 Pamphlet disponible sur Gallica, p. 11-12.


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