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1700

Évariste Gherardi, La Critique de la Cause des femmes

Paris, J. B. Cusson et Pierre Witte, 1700.

Invraisemblance de la comédie italienne

Dans les scènes françaises de La Critique de la Cause des femmes, les comédiens italiens mettent en scène une discussion entre des spectateurs revenant d'une représentation de La Cause des femmes. Arlequin, déguisé en chevalier, critique le comportement de son propre personnage. Il tient alors le rôle d’un spectateur qui prend au premier degré les conventions d’une intrigue de la comédie italienne, dont l’invraisemblance le scandalise.

COLOMBINE s'adressant à Isabelle

Avouez, Madame, que la bourse de deux cents louis trouvée par Arlequin est une scène à manger.

ARLEQUIN

C’est là de par tous les diables, où je vous attends, avec votre Arlequin. Depuis que je me connais, je n’ai jamais vu un si effronté maroufle. Il vient insolemment dire à tout un parterre qu’il a trouvé deux cents pistoles. Sur sa parole, on le croit, tout le monde en est bien aise. Quand ce vient au fait et au prendre, le coquin l’a rêvé. Voilà-t-il pas une belle excuse à sept ou huit cents personnes qui en sont la dupe ?

Jacques Delosme de Montchenay, La critique de la cause des femmes, dans Évariste Gherardi, Le théâtre italien de Gherardi, ou le Recueil général de toutes les comédies et scènes françaises jouées par les comédiens italiens du roi, pendant tout le temps qu'ils ont été au service, Amsterdam, Adrian Braakman, 1701, t. II, p. 73.

Extrait disponible sur Google Books.


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