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1670

Georges Guilhet, La Reine d'Ethiopie

Paris, Barbin, 1670

La pertinence de la comédie en temps d'inquiétudes

Le récit-cadre de cette nouvelle décrit une compagnie qui, retirée à la campagne pendant la Guerre de Dévolution, énumère les divertissements qui pourraient lui faire passer le temps :

Ainsi quand on parla de la chasse, il fallut régler qu’elle serait seulement une manière de promenade où il faut faire quelque diligence, et là-dessus, leur délicatesse suggéra à l’abbé une pensée qui s’accommoda fort à leur goût. Il leur parla de la comédie comme d’un divertissement fort paisible et la Sénéchale ajouta qu’il y avait une troupe dans une ville à quatre lieues de là. A cela tout le monde prit feu et l’on parlait déjà d’envoyer quérir les comédiens, lorsque le commandeur prenant la chose un peu plus sérieusement et considérant l’état des affaires générales, trouva que la comédie serait un plaisir de trop grand éclat dans un temps où l’on voyait toute la France alarmée pour la conservation du plus grand prince du monde.

Georges Guilhet, La Reine d'Ethiopie, Paris, Barbin, 1670, p. 8-9.


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