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1665

Raymond Poisson, A Monseigneur le duc de Créquy

Paris: Ribou, 1678.

Costume d'un marquis

En 1678 Poisson met sous presse ses oeuvres complètes, et consacre une première partie de l'ouvrage à la publication de diverses pièces poétiques. Celle-ci date probablement de 1665, année de la pièce de Quinault : le comédien demande au Duc de Créquy de pourvoir à son costume.

À MONSEIGNEUR LE DUC DE CRÉQUY,
Pour lui demander un habit de théâtre

Les Amants brouillés de Quinault,
Vont dans peu de jours faire rage ;
J’y joue un marquis, et je gage
D’y faire rire comme il faut ;
C’est un marquis de conséquence,
Obligé de faire dépense
Pour soutenir sa qualité ;
Mais s’il manque un peu d’industrie,
Il faudra de nécessité,
Que j’aille, malgré sa fierté,
L’habiller à la friperie.

Vous, des ducs le plus magnifique,
Et le plus généreux aussi,
Je voudrais bien pouvoir ici
Faire votre panégyrique :
Je n’irais point citer vos illustres aïeux,
Qu’on place dans l’histoire au rang des demi-dieux :
Je trouve assez en vous de quoi me satisfaire ;
Toutes vos actions passent sans contredit…
Ma foi ! je ne sais comment faire
Pour vous demander un habit.

Épître en ligne dans les Annales poétiques de 1784, p. 119-120.


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