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1672

Jean Donneau de Visé, Le Mariage de Bacchus et d'Ariane

Paris, Le Monnier, 1672

Le portrait à charge du critique

Le fait que la pièce ait remporté l'adhésion de tous, même des critiques toujours prêts à contredire l'approbation générale, est un argument bien exploité par Donneau dans cette préface pour souligner le succès de sa pièce.

Au lecteur

Cette pièce ayant été représentée pendant trois mois, un succès si avantageux doit justifier tout ce que les critiques pourraient y avoir trouvé à redire. Il n'y a point d'ouvrage si parfait qui ne soit condamné par de certains esprits contrariants et qui font profession de n'être jamais du sentiment des autres, mais quand leurs censures sont étouffées par la foule des acclamations, on doit peu s'en mettre en peine, et ils se font plus de tort qu'à la réputation de ceux qu'ils attaquent. Ces Messieurs croient faire paraître leur esprit en condamnant toujours les endroits qui sont généralement approuvés. Leur critique toutefois n'a pu s'attacher aux ornements de cette pièce : ils ont trouvé qu'ils entraient tous dans le sujet, ce qui se rencontre rarement .



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