Je n'étais jamais sans beaucoup de satisfaction, parce que dans une Caravane on ne peut pas manquer de bonnes conversations ni de divertissements.
Il y avait entre autres un bouffon laid au possible, bossu et demi-estropié lequel au soin de certaines timbales de Mores et d'autre musique semblable, alla toujours dansant sur le chemin et chantant selon la coutume du pays, à faire pâmer de rire devant les litières et les brancards de certaines dames juives, civiles et de bonne mine, qui l'avaient engagé à ce voyage pour leur divertissement. Certainement je m'étonnai comment il était possible qu'il pût résister à tant de pantalonnades et de postures différentes qu'il faisait continuellement chaque jour.