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1666

Desmarets de Saint-Sorlin, La défense du poème heroïque, avec quelques remarques sur les oeuvres satiriques du sieur D*** dialogues en vers et en prose

Paris, Le Petit, Legras, 1670-1674

Commentaire d'un commentaire du Festin de Pierre de Molière

Le troisième dialogue de ce texte polémique présente de galants personnages descendus au jardin le livre de Boileau à la main pour le critiquer vers à vers. Ce passage fait donc entendre un commentaire au second degré sur la pièce de Molière:

DORANTE.
Prêche que trois font trois, et ne font jamais un.
PHILENE.
Il a pris ces mots de l’Impie en la comédie du Festin de Pierre, à quoi son valet répond en badinant, faisant semblant de l’instruire, et tombant puis après par terre. Ce poète insinue ainsi le discours impie.
DAMON.
Il faut bien confesser qu’il y porte le sens du lecteur ; et je l’ai bien senti moi-même. DORANTE.
Voilà comme ses satires, qui n’ont point de bornes, attaquent la religion même, et espèrent couvrir leur venin par quelques paroles ensuite, dont l’auteur ne voudrait pas qu’on le crût, et que l’on ne connût pas la raillerie.

Texte en ligne sur Gallica p. 34 


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