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1677

[Anonyme], Dissertation sur les tragédies de Phèdre et Hippolyte

Paris : Ch. De Sercy, 1677

Inattention du spectateur face à une pièce confuse

Après avoir analysé la tragédie Phèdre de Racine, l'auteur anonyme consacre quelques pages à celle de Pradon et souligne la piètre qualité des deux derniers actes :

Ces deux actes sont si confus, que ne les ayant pu entendre qu’avec dégoût, je n’ai pu les retenir avec exactitude. Il n’est pas trop vraisemblable que Phèdre tienne Aricie enfermée dans le palais, et dans son appartement, sans que Thésée en sache rien, ni qu’une reine, de son chef, et de son autorité, s’assure d’une princesse, sans avoir aucun égard au roi, qui est présent, sans donner aucun prétexte à son ressentiment, et sans faire réflexion que si son mari découvre une violence si peu fondée, et si mal conduite, il reconnaîtra au même instant la jalousie criminelle de Phèdre contre la princesse, l'amour réciproque d'Hippolyte et d'Aricie, et enfin la pleine et entière justification de cet innocent calomnié.

Racine, Œuvres complètes, I, Paris,Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade", 1999, p. 903

Dissertation disponible sur Gallica, p. 64


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