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1697

[Anonyme], Le Pastoral de saint Charles Borromée

Lyon, Certe, 1697

Pas de prêtre à la comédie

Ces recommandations destinées aux ecclésiastiques laissent apparaître, dans les raisons qui préviennent un prêtre d'assister aux divertissements mondains, quelques éléments concrets de la représentation :

Mais il doit éviter de jamais se trouver à aucune comédie, tragédie, représentation lascive, bal, danse, et autres divertissements mondains et profanes, qui lui sont défendus par les Saints Canons sous peine de grief péché, parce que ces divertissements sont toujours accompagnés d’occasions inévitables d’offenser Dieu, qu’ils remplissent l’âme de pensées mauvaises, et de désirs inutiles, et qu’ils étouffent d’ordinaire tous les sentiments de piété, et de religion. Quand même tous ces malheurs n’arriveraient pas à un Curé, cela n’empêcherait pas que ce ne fût pour lui un très grand péché, de s’y être exposé, et d’avoir autorisé par sa présence ceux qui y vont.

Il doit encore savoir que quoique les sujets qu’on y représente, soient pieux, comme le Martyre de quelque Sainte, il y a néanmoins toujours quelque chose à craindre, parce que ces actions n’auraient aucun agrément pour les gens du monde s’il n’y avait quelque intrigue d’amour, et quelques personnages vêtus en filles avec des habits peu modestes, ce qui de soi-même est toujours capable de donner à l’esprit de méchantes pensées.

Ouvrage disponible sur Google Books.

Texte signalé par Servane L'Hopital


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