Encore que les comédiens paraissent vengés dans cette pièce [La Vengeance des marquis] puisque l’on y voit que cet auteur purement comique s’égare lorsqu’il parle d’eux, qu’il se contredit à tous moments et qu’il le blâme de certaines choses dont j’ai fait voir qu’il est lui-même auteur, il les a néanmoins bien plus vengés que moi, dans son prétend[u] Impromptu, ayant non seulement travaillé à leur gloire en les contrefaisant mais encore à la perte de la sienne. Pour ce qui est des marquis, ils se vengent assez par leur prudent silence et font voir qu’ils ont beaucoup d’esprit en ne l’estimant pas assez pour se soucier de ce qu’il dit contre eux. [p. 68] Je tremble pour cet auteur lorsque je lui entends dire en plein théâtre que ces illustres doivent, à la comédie, prendre la place des valets. […] Je vous avoue que quand je considère le mérite de toutes ces illustres personnes et que je songe à la témérité d’Elomire, j’ai peine à croire ce que mes yeux ont vu dans plusieurs de ses pièces et ce que mes oreilles y ont ouï.