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1704

Jean-Laurent Le Cerf de la Viéville, Comparaison de la musique italienne et de la musique française

Bruxelles : F. Foppens, 1704

Critique de Tancrède

Dans le "deuxième dialogue" des auditeurs commentent en ces termes le Tancrède d’Antoine Danchet et André Campra qui vient d'être repris à l’opéra de Rouen en 1703

Voilà un opéra bien court, dit la comtesse quand Tancrède fut fini, et voilà déjà bien le louer, dit le Chevalier, vous n’en diriez pas autant des opéras d’Italie qui durent toujours cinq ou six heures, et qui vous paraîtraient bien en durer huit ou neuf. Tancrède mérite encore d’autres louanges, ajouta M. du B…, il me semble qu’il y a de beaux airs, de belles symphonies, et des chants bien détour… Achevez hardiment, M. le Comte, vous vouliez dire qu’il y a des chants bien détournés, et vous avez raison. Mais il y en a aussi d’heureux et de naturels et de cette manière M. l’Abbé R[aguenet] et moi, nous louerons également Campra.

Extrait signalé par L. Naudeix
Bruxelles, François Foppens, 1704, p. 44


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