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1662

Jean Chapelain, Lettres

Paris, Imprimerie nationale, 1888.

Éloge de Sertorius

Dans sa lettre du 4 octobre 1662 adressée à Corneille, Chapelain fait l’éloge de la dernière tragédie de l’auteur, Sertorius.

Monsieur, vous tardez trop à venir vous établir à Paris et je ne saurais plus vous attendre pour vous remercier de bouche du présent exquis que votre jeune page m’a fait de votre part. La beauté de Sertorius qui m’a paru encore plus grande sur le papier que sur le théâtre me sollicite trop puissamment de vous en témoigner ma reconnaissance. Elle est proportionnée au mérite de la pièce, c’est-à-dire qu’elle est extrême jusques à m’ôter le moyen de l’exprimer. Mais vous, Monsieur, qui entrez si bien dans le coeur de vos personnages, vous n’aurez pas de peine à entrer dans le mien et vous vous direz pour moi ce que je ne vous puis assez bien dire.

Correspondance disponible sur Gallica, p. 258-259.


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